22 octobre 2008

Le vieux Léon

Jeu d'écriture (encore!).
Thème : Sors de la cage aux lions. A insérer : Les yeux révolver, Comme un boomerang, Poignard Cupidon.


*

Maintenant qu'il était entré, Axel n'osait plus bouger. Il ne quittait pas le vieux Léon des yeux.

- Sors de cette cage, mais sors de cette cage bon sang!, ne cessait de lui crier la belle Alex. Quelle idée, se disait-elle, d'avoir accepté ce pari!

De nervosité, elle se rongeait les ongles, ses yeux gris acier fixés sur le vieux lion qui regardait nonchalamment le pauvre dentiste.

- J'ai dit que je soignerai sa rage de dent, je vais le faire! répondit-il, obstiné.

Malgré tout, Axel était loin d'être rassuré. Tentant de maîtriser ses tremblements, il attrapa sa precelle et l'approcha de la gueule de l'animal. Etonnamment, le vieux Léon, docile, ouvrit grand sa gueule. Axel commença donc l'examen.

- Ca y est, j'ai trouvé la dent cariée, cria-t-il à Alex.

Mais quelle erreur d'avoir relâché un instant sa vigilance! Ni une, ni deux, le lion avait refermé sa gueule sur la main du dentiste qui, hurlant de douleur, tentait de se libérer. Alex poussa un cri de stupéfaction.
Comment faire lâcher prise à l'animal? Mais l'inquiétude était passée, et faisait maintenant place à la fureur. Pas question d'abîmer SON Axel!
Il lui répétait souvent, probablement en raison de leur couleur, qu'elle avait les yeux revolvers. Le moment était venu de le vérifier. Elle fixa l'animal, et tira. Deux coups, brefs.
La bête s'effondra dans un bruit mat, tandis qu'Axel récupérait sa main, pour évaluer les dégâts. Un doigt pendouillait lamentablement, encore rattaché à la main par un tendon. Tout à coup, il se sentit mal, et manqua de tourner de l'œil.
Alex s'était rapprochée de lui, pour le soutenir et le soigner.

- Pas d'autre choix, il faut le couper complètement.

Elle sortit son poignard de la poche arrière de son pantalon, d'où il ne sortait jamais. Malgré sa douleur, Axel ne put s'empêcher de sourire à la vue de l'objet tranchant, se remémorant leur première rencontre. Ce poignard leur avait sauvé la mise et avait provoqué leur rapprochement. Il avait donc tout naturellement été rebaptisé "Cupidon".

Avant qu'il n'ait eu le temps de crier, elle avait coupé le morceau de doigt, et l'avait lancé au loin.

- Mais! Il fallait le garder!

A peine eut-il le temps de prononcer ces mots, que le doigt revenait dans la main de la belle Alex… comme un boomerang?


Ouvrant difficilement les yeux, l'esprit complètement embrumé, Axel s'extirpa avec difficultés de son lit pour aller éteindre la chaine hi-fi. C'est sûr, il n'oublierait plus de la couper avant d'aller dormir maintenant…

2 commentaires:

Yunette a dit…

J'ai le souvenir d'un texte un peu débile oui ^^

Mais rigolo...

Un bémol ? le "coup" du rêve... Chose maintes fois utilisée.

Chrysopale a dit…

Promis, le referai plus ^^