9 octobre 2009

T(r)oi(s) fois rien.

Ma participation au jeu de MDA (pour une fois, on change, le thème me plaisait bien).
Consigne :
Ecrire un texte commençant par: Cinq, quatre, trois, deux, un... ou 5, 4, 3, 2, 1. Au choix.


*

Cinq, quatre, trois, deux, un... te voilà enfin.

Cinq. Cinq secondes, les yeux dans les yeux plongés. Cinq secondes qui ont duré une éternité. Ton regard sombre m'a fait chavirer, et j'ai su que rien n'avait changé.

Quatre. Quatre mots qui, à l'époque, ont fait tant de mal. Quatre mots que je regrette, que je n'arrive pas à me pardonner. Quatre mots qui, en fait, n'étaient qu'un mensonge.
Quatre pas franchis, maintenant, pour se retrouver face à face.

Trois. Trois mois à me demander où tu étais passé, ce que tu devenais. À te chercher, à vouloir te retrouver. Essuyant échec sur échec. Mais sans piste, c'était difficile.
Trois autres mois, encore, à tenter de me résigner. À rechuter quand même, souvent, et chercher un moyen de te contacter, à nouveau sans résultat.
Trois derniers mois, enfin, à me convaincre, à remonter la pente. À finir par être sûre que ces quelques mots et notre éloignement étaient bons, que c'était ce qu'il fallait. Trois mois surtout à me voiler la face.

Deux. Toi et moi, les yeux dans les yeux. Je reprends enfin contact avec la réalité. Tu me parles, me souris, nous prenons des nouvelles l'un de l'autre. Discussion maladroite, gêne et bonheur mélangés.
Deux questions posées, tristesse refoulée.
Deux mains qui entourent une des miennes. Aussi tremblantes qu'elle.
Deux souffles coupés par l'émotion.
Deux battements de cœur, à l'unisson.

Un. Un pincement au cœur d'abord. Remords.
Un mot d'excuse, un seul, pas plus. Pas le temps. Parole coupée, yeux baissés, vue brouillée.
Un pardon. Les yeux se relèvent, pleins d'espoir. Nouveau regard.
Un instant de bonheur, et la promesse de beaucoup d'autres à venir.
Un baiser, finalement, scellant cet amour à jamais.

2 commentaires:

diomedea a dit…

J'aime beaucoup...un texte plein d'amour et on ressent aussi un peu de tristesse mais tout finit bien, c'est le principal :-)

anne veillac a dit…

Que d'émotions ! C'est beau, c'est bien écrit, c'est prenant.